Extrémisme violent

Extrémisme violent

  1. Au niveau international : Depuis le 15 Septembre 2015, le défis de l’instauration des sociétés pacifiques et la prévention des violences extrémistes sont devenu des priorités consignées dans l’agenda 2030 et les 17 Objectifs du Développement Durable. D’ailleurs en 2016 le Secrétaire Général a mis en place un plan d’action, en invitant les agences du système des Nations Unies à accompagner les Etats fragilisés par les conflits dans les processus de lutte contre l’extrémisme violent. En effet, les dangers liés à l’extrémisme violent se sont multipliés ces dernières années et sont de plus en plus intenses aux niveaux local, régional et international. L’extrémisme violent exacerbe les problèmes de gouvernance et d’inégalités qui sont déjà présents dans certains pays et sociétés, et augmentent le risque de faire passer les conflits persistants à un niveau de violences extrémistes.
  2. Au niveau national : Bien que faisant partie des pays à risque et ayant des zones fragilisées par la présence de groupes armés qui exercent des violences de type extrémistes sur des civils, la RDC ne dispose pas encore d’un dispositif national de prévention et de réponse à l’extrémisme violent. L’instabilité et la persistance des conflits dans les territoires de l’Est du Congo pourraient constituer des terreaux fertiles à la dynamique de l’exportation de la menace extrémiste. Enfin, malgré la présence de groupes armés, les tensions socio-politiques, les supputations de ramification de certaines organisations terroristes avec des groupes rebelles basés à l’Est du Congo, les agences du système des Nations Unies n’ont pas encore proposé d’initiatives de prévention et de réponse aux effets de cette dynamique de violence qui annihilent les acquis des interventions de développement.
  3. Au niveau provincial : Les analyses des conflits réalisées récemment dans le cadre de l’ISSSS-2 ont mis en évidence l’importance des revendications foncières et identitaires, les dilemmes sécuritaires et le déplacement des personnes, les défis liés à l’exploitation des ressources naturelles, ainsi que les dynamiques régionales. Cependant, il est constaté que parallèlement aux conflits persistants de type communautaire qui font l’objet de nombreuses interventions, les formes de violences de nature extrémiste sont faites aussi bien sur les communautés que les forces de l’ordre par des groupes armés dans plusieurs territoires à l’Est du Congo. L’on observe une tendance de fragmentation et la prolifération de plusieurs entrepreneurs de la violence qui développent des filières de recrutement des jeunes au sein des groupes armés. Des groupes à caractère extrémiste, dont le groupe somalien « Harakat al-Shabaab al-Mujahideen », qui sévit l’Afrique de l’Est réalise et revendique des attaques au-delà de la Somalie jusqu’à atteindre les territoires de l’Est du Congo avec l’aide de l’ADF/NALU ougandais majoritairement constituée des musulmans. Ces groupes exploitent et renforcent les divisions entre les groupes sociaux et sapent le contrat social entre les citoyens et les gouvernements provinciaux. Des femmes de tous âges deviennent de plus en plus la cible de violences extrémistes, notamment le recours à la violence sexuelle. En 2001, les Etats-Unis ont inscrit les ADF-Nalu sur la liste des organisations terroristes.

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